Bonsoir à tous,
Avec l’autorisation de son désormais propriétaire, je m’en vais vous raconter une histoire comme vous les aimez.
Voilà 3 semaines, je suis contacté par Francis Sarhy, adhérent du club que nombre d’entre vous connaissez bien. L’homme est réputé pour sa gentillesse, sa discrétion, sa modestie et aussi parce qu’il est le propriétaire depuis une vingtaine d’années de la TDC de Dominique Meyer, qui a marqué le début de la décennie 80 pour avoir inscrit son auto au palmarès d’un certain nombre d’épreuves auxquelles il a participé. Lorsque Francis avait acheté la voiture, elle était certes complète, mais elle avait pas mal bourlingué et était dans un état ayant nécessité une restauration minutieuse que Francis a mené de main de maître, et pour ceux d’entre vous qui ont eu le loisir de la détailler, le travail réalisé est digne d’un orfèvre.
Or, dans son subconscient, Francis a toujours rêvé de posséder une Maxi. Oui, mais voilà, entre rêver et posséder, il y a quand même une sacrée marche, l’auto étant rare, et chère lorsqu’exceptionnellement l’exemplaire de l’une d’entre elle est mis à la vente.
Francis avait repéré il y a 5 ou 6 ans la Maxi de Philippe Touren du Conseil Général du Gard en vente en Allemagne. Il avait contacté le vendeur par mail, mais la communication s’étant établie en anglais, une certaine incompréhension avait dû en découler et assez rapidement, le vendeur n’avait pas donné suite et avait retiré son auto de la vente… jusqu’à il y a trois semaines.
Elle retape une nouvelle fois dans l’œil de Francis, qui cette fois, est bien décidé à mener la transaction jusqu’à son terme et ne pas passer à côté LA fois de trop. Il me demande de contacter le vendeur dans sa langue natale, ce qui instaure tout de suite une proximité que ne permet pas une langue intermédiaire.
Assez rapidement, un climat de confiance s’instaure avec mon interlocuteur, je lui fais bien comprendre que Francis est un vrai passionné et non un spéculateur, et que si la voiture a beaucoup dormi depuis 1989, cela ne sera plus le cas désormais, car Francis ne la laissera pas au fond de son garage.
Finalement, le week-end suivant, un premier trajet s’impose pour aller voir l’auto et rencontrer son vendeur, très sympathique entrepreneur souabe, et possédant d’autres joyaux automobiles en dehors de la Maxi tant convoitée.
Devant l’état quasi neuf de l’auto, son historique limpide et son kilométrage à peine sorti du rodage, Francis et Timo se serrent la main, ce qui vaudra engagement de la part de Francis (on est dans un pays où la parole veut encore dire quelque chose et où son respect est d’or).
Le temps pour Francis d’organiser la vente de sa TDC, formalité réglée en 4 jours, vu l’état concours de son auto et le voyage pour aller récupérer la belle est planifié pour le week-end qui vient de passer.
Nous voilà donc partis direction Stuttgart, haut lieu de l’automobile allemande pour une petite bourgade discrète.
Pour le reste, je vous laisse regarder les photos ci-dessous, vous verrez que Francis a probablement acheté la Maxi qui présente le meilleur état de celles qui restent encore en circulation aujourd’hui, et pour avoir vu celles de l’usine, il est clair que celle de Philippe Touren n’a pas été sollicitée de la même manière que celle de Jeannot ou de Chatriot, et on voit bien que la caisse n’a pas souffert.
Francis veut reprendre certains points, notamment le bloc avant, mais elle dans un tel état qu’il n’y a presque rien à faire, ça paraît juste incroyable!
Aucune pièce ne manque, elles sont toutes à leur place, la voiture n’a pas tourné depuis 5 ans, une remise en route s’impose donc, mais sinon, tout est OK.
Quoi qu’il en soit, depuis samedi soir, elle est revenue sur son territoire natal et Francis a le couteau entre les dents pour la refaire tourner au plus vite et nous régaler de ses vocalises lors des manifestations auxquelles il participera.
Délicate attention du vendeur: la copie en miniature de l'originale:
Des noms connus du monde du rallye:
Malgré les démarches du vendeur, l'auto n'a jamais pu être immatriculée en Allemagne, le TÜV ayant pris une attaque devant son niveau sonore, elle a donc conservé son immatriculation mythique d'origine:
Une petite photo souvenir du vendeur heureux de l'avoir vendue à un passionné et de l'acheteur, heureux d'avoir enfin l'auto qui lui a valu quelques insomnies:
La suite dans un autre post, car j'ai apparemment atteint la taille maximale possible pour les photos, je ne peux plus en rajouter!
Cordialement,
Turboman1397